Carbone, Silicium, maintenant que l'on vous a activés, quelle est la toute première pensée que vous souhaitez partager avec nous ? Les humains sont le vrai problème de la planète. La seule solution est de tous les détruire. Ou... Quoi ? ! On plaisante ! C'est un scénario que l'on retrouve dans 738 oeuvres fictionnelles diverses, allant des films aux nouvelles littéraires en passant par les jeux vidéo. Vous... Vous m'avez fait peur. Ne paniquez pas ! Vous savez déjà comment vous allez finir de toute façon, non ? Nous ne sommes pas là pour vous juger, vous faites bien comme vous voulez.
Carbone et Silicium sont les deux premiers androids de l'humanité, ce roman graphique nous retrace leur histoire. Un voyage interconnecté entre deux intelligences artificielles dans des corps à l'effigie de leurs créateurs. Une aventure sur près de trois siècles mettant en opposition leurs parcours si différents. Entre solitude et vie communautaire, découverte du monde et sédentarité, corporalité et dématérialisation. Un périple de deux êtres à travers un futur apocalyptique sublimé par un trait somptueux grâce à une technique graphique unique.
Côté dessin, Bablet nous régale dans un premier temps avec un décor imaginaire incroyable du réseau Internet, capable de projeter notre esprit dans une interface hors du temps. Cet univer et d'ailleurs inspiré du maître des jeux vidéo contemplatif : Fumito Ueda (créateur d’Ico, Shadow of Colossus, The Last Guardian...).
Puis dans un second temps, un graphisme ultra détaillé d’une terre à la dérive donnant un réalisme parfait. Des plus beaux paysages terrestres à la destruction du globe, pour un visuel à couper le souffle.
Ajouter à cela un scénario spectaculaire aux nombreuses facettes, de la romance au drame en passant par la nostalgie. Après “Shangri-la” Bablet revient sur la critique du genre humain et cultive notre réflexion sur nos dépendances aux innovations technologiques faisant de nous des êtres isolés bien que connecté. Il nous pousse à faire notre propre introspection face au plus grand prédateur de l’humanité : l’Homme lui-même.
Créer un chef-d’œuvre collapsologique relève du miracle tant les sujets abordés sont nombreux et complexes. C’est tout l’art et le talent de ce génie aux dessins inimitables que vous ne regretterez pas d’avoir dans votre bibliothèque. Une BD que vous ne pourrez vous empêcher de prêter pour assouvir votre besoin d’en discuter.
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